Sous ses airs nonchalants et pince-sans-rire, le pianiste Martin Salemi emmène son trio, avec tempérament, au cœur d’une musique qui voit large.
Salemi a le sens de la narration et possède les arguments pour convaincre tout le monde à le suivre. Il faut dire qu’il peut compter sur une rythmique soudée et complice (Boris Schmidt à la contrebasse et Daniel Jonkers aux drums) qui est aussi, sans nul doute, l’un des secrets de cette réussite.
Car il s’agit bien ici de dialogues, d’échanges de points de vue et surtout de liberté. Le pianiste aime prendre les contrepieds, ne pas être là où on l’attend. C’est cela qui rend sa musique aussi variée que très personnelle. Nos trois musiciens installent avec malice des mélodies ciselées et exploitent au mieux les harmonies et les respirations. Et puis ça explose, comme un trop-plein, comme une excitation soudaine et irrépressible. Et l’on sourit de plus belle. Et l’on bat du pied. Ce jazz est une bouffée d’air pur et de bonheur constant, tant dans les moments vifs que plus introspectifs. C’est simplement du plaisir à partager. Pourquoi s’en priver ?
DOUBT
NOUVEL ALBUM !
Après son premier album “Short Stories” qui avait séduit avec son mélange de grooves syncopés, de ballades lumineuses et de mélodies ciselées, Martin Salemi nous revient ici avec un album soigné à l’ambiance feutrée, un album dont la cohérence du propos et la maturité du jeu nous confirment tout son talent pour pouvoir nous offrir une musique intemporelle, en dehors des modes et des courants, une musique sincère et nourrie d’une grande humilité.