Combien de mères n’ont-elles pas déjà suggéré à leur fille de rallonger leur jupe pour ne pas paraître vulgaire ? Au fond, qui n’a jamais regardé d’un mauvais œil cette fille qui drague ouvertement les mecs en soirée ? Avons-nous un besoin compulsif, si profond, si archaïque et intergénérationnel, qu’il faille à tout prix le soulager en crachant sur quelqu’un ?
Et si tel est le cas, en quoi la femme dite “salope” représente la cible parfaite ? Que cherche-t-on à punir absolument chez cette fille “trop” sexualisée ?
Pierrick De Luca a grandi là où une fille qui aurait l’audace de montrer le moindre signe de désir sexuel est une “salope”.
Il a pourtant grandi entouré de gens “dits” biens, ouverts et tolérants. Ce paradoxe, ce constat qu’il observe encore aujourd’hui est l’objet de sa recherche.