Dans « Othello » de Shakespeare, il y a : le racisme, la guerre, la jalousie, les manipulations, les jeux de pouvoirs… et l’amour aussi.
Dans « La question qui fauche (ou l’autre Othello) » il y a les mêmes thèmes, le même canevas.
À ceci près qu’on se situe dans une société d’anticipation, dont le système néo-fascisant est post-pandémique. Ça se passe en 2028 : on retrouve Othello, Iago, Desdémone, Émilia, Myckael, Branbantia, Montana, Rodrique, Ludovic, Bianca… Mais il n’est pas nécessaire d’avoir lu « L’Othello » originel avant.
On peut venir les mains dans les poches et se laisser bercer par la narratrice Guillemette qui nous livrera secrets, méandres et dénouements en commentaires, tandis que nos personnages heurtent leur condition humaine à l’incapacité d’aimer ; quoique… et si tout à coup le pardon arrivait d’on-ne-sait-où, pour se poser sur la personne qui s’y attend le moins ?
«Mais avançons, parce que pendant ce temps, Iago a déjà dix coups d’avance sur sa vengeance. Et il regarde Myckael Cassiel avec un mélange de pitié et de dégoût. Mais personne ne le voit. L’art de feindre est si aiguisé chez Iago, qu’il vient de faire exprès de perdre au poker.»