C'est complet mais vous voulez quand-même essayer d'avoir une place ? C'est possible !
Une liste d'attente sera ouverte ce soir à 19h30 directement à la billetterie. Présentez-vous afin d'obtenir une place en cas de désistements. Le bar ouvre à la même heure, vous pourrez ainsi attendre au chaud.
A propos
« Après une année pourrie, il me fallait faire un spectacle sur le deuil. Il me fallait aussi être drôle. Un stand-up éclatant, tragique et bilingue qui brouille les pistes de mon désarroi... »
Située entre Andy Kaufman et un personnage des frères Cohen, la version américaine de Florence Minder offre l’espace de déployer avec humour toute la gamme des hontes, des dépressions terribles et ridicules et des déplacements salvateurs qu’imposent les difficiles accidents de la vie.
« Nous sommes autant d’êtres humains que de langues que nous parlons » disait Goethe. Pour cette héroïne en mauvaise posture, cette schizophrénie linguistique pourrait bien rendre service... Avec un fusil, une perruque, un chewing-gum, des boucles d’oreilles et des surtitres, on parviendra même à faire fuir les loups qui rôdent dans les abysses...
Quelques mots de Florence Minder sur la fiction
" La fiction, quand elle est située, nous permet d'aller au delà de nos propres expériences, vécus et perceptions de la vie.
S'imaginer ailleurs/autre, projeter une expérience de vie différente de celle que nous expérimentons est une faculté humaine essentielle qui permet l'empathie, le déplacement et l'émancipation.
Les frontières entre réalités et fictions ont été largement floutées par les fakes news et les alternatives facts comme présentés par Trump par exemple.
Est-ce le réel qui inspire la fiction ? Ou la fiction qui inspire la manière dont nous expérimentons le réel ?
Difficile de s'en sortir avec des IA qui prennent désormais une partie de notre réel, en font de la fiction et produisent un nouveau "réel" qui a valeur de "vérité".
J'ai l'air de m'égarer mais pas tant que ça.
Il est essentiel de dire que si la fiction ne s'affirme pas comme telle, si elle n'est pas nommée collectivement, nous perdons/oublions les outils, les socles et les codes qui la constituent.
Au sein de la compagnie nous revendiquons la fiction comme outil de survie.
Le point de départ de Good Mourning est un personnage qui fait appel à la fiction américaine d'elle-même pour parler du deuil.
Je joue et je m'approprie une culture américaine qui n'est pas la mienne.
Je le fais avec l'humour de m'approprier un régime d'imagination dominant et une culture qui écrase et colonise d'autres cultures depuis de sa fondation.
Il y a un choix formel de distanciation qui a été réalisé sur ce projet :
- par la langue et le surtitrage
- par le code de jeu
- par l'écriture
- par l'humour déployé
Si on pointe des sujets je trouve qu'il faut aussi au public parler des formes choisies parce qu'elles sont tout aussi politiques.
En tant que créatrice il me semble essentiel de revendiquer la forme à un moment où les sujets peuvent être facilement récupérés et instrumentalisés.
Les formes étants moins sujettes à l'instrumentalisation actuellement."



