«Quand mon dernier ami est mort, j’ai quitté le village.»
Pieds nus sur un plateau où trône une porte qui a vécu, Thierry Lefèvre nous entraîne dans les pas d’un vagabond sans attache, sur les chemins rocailleux d’un pays de montagnes et de villages oubliés, de rivières qui enluminent les bois de châtaigniers. À la rencontre de l’ami Sam. À la rencontre de l’amitié, sentiment relégué, qui peu à peu se réveille et résonne en lui.
Le dernier ami est une ode à la mémoire, au temps qui creuse les sillons des relations, aux paysages, aux lieux qui nous habitent.
C’est aussi un spectacle où tout, de l’écriture, celle d’Éric Durnez (grande figure du théâtre jeune public), à la mise en scène et au jeu d’acteur, est ciselé au couteau, de ceux qui sont façonnés par des artisans aux mains rudes.
À voir, à entendre, à vivre, profondément.